La e-cigarette est présentée comme une alternative intéressante pour la santé des fumeurs. Mais qu’en est-il du bien-être de la planète ? Est-ce que la fabrication et l’utilisation de cette cigarette d’un nouveau genre sont moins polluantes ? Il est difficile de faire la part des choses tant ce sujet est épineux, avec des intérêts financiers à la clé. Afin de savoir si la cigarette électronique et l’écologie sont deux notions compatibles, découvrez ces éléments de réponse dans la suite de l’article.
La fabrication de la cigarette électronique
Lorsque l’on examine une cigarette électronique, on se rend compte qu’elle est composée de nombreux éléments. Des matériaux tels que le verre, le métal et le plastique sont réquisitionnés pour l’élaboration de l’atomiseur, de la batterie, du flacon… La mobilisation des ressources pour la fabrication de la e-cigarette compte autant dans le processus de pollution que l’utilisation propre de l’appareil. De plus, la qualité de ces cigarettes varie d’une marque à une autre. Certaines entreprises n’hésitent pas à fabriquer des e-cigarettes à la durée de vie limitée et à recourir à des matériaux bas de gamme. Outre le renouvellement plus ou moins régulier des pièces de la e-cigarette, il est vrai qu’une fois qu’elle est fabriquée, elle peut être utilisée plusieurs mois si le vapoteur en prend soin. Quant à la cigarette classique, qui a une durée de vie de quelques minutes, l’impact sur l’environnement est bien réel. La culture du plant de tabac contribue au réchauffement climatique : entre déforestation et séchage des feuilles de tabac, la libération du carbone dans l’air est conséquente…
La composition du liquide de la e-cigarette
La plupart des fumeurs qui se tournent vers les cigarettes électroniques souhaitent diminuer leur consommation de nicotine. Des chercheurs travaillent encore sur la question, afin de savoir si le liquide de la e-cigarette représente un risque pour la santé. Faute de résultats unanimes, ils préfèrent déconseiller le vapotage aux non-fumeurs. Néanmoins, la toxicité de la e-cigarette, en comparaison à la cigarette classique, paraît moins importante. Cela est dû au fait qu’il n’y a pas de combustion quand la cigarette électronique fonctionne. Ainsi, des substances toxiques et cancérigènes comme le monoxyde de carbone ou l’oxyde d’azote ne s’évaporent pas dans l’air. La cigarette contient plus de 4 000 substances chimiques ! Quid de la e-cigarette ? Une fois chauffé, le liquide s’évapore par petites gouttelettes. Il est composé de glycérine végétale, de propylène glycol, de nicotine à faible dosage et se décline en divers arômes. Les risques liés au vapotage passif existent, les liquides des e-cigarettes ne sont donc pas inoffensifs pour les autres, voire l’environnement.
La production de déchets de la cigarette électronique
L’argument écologique avancé par les fabricants des e-cigarettes concerne souvent celui des déchets générés par les fumeurs de cigarettes classiques. Il est vrai que les mégots des cigarettes sont un fléau pour la santé de la planète. Rien qu’en France, plus de 25 000 tonnes de mégots sont jetées par an et ces derniers se retrouvent par terre ou dans le caniveau. La fabrication d’un seul mégot pollue près de 500 litres d’eau. Enfin, ces mêmes mégots qui finissent par terre mettent une douzaine d’années à se décomposer. Face à ces chiffres alarmants, la e-cigarette semble être une alternative envisageable. Elle ne se jette pas au bout d’une seule utilisation et ne produit pas de déchet sur le moment. Ses déchets sont ses composants, une fois qu’ils ne fonctionnent plus correctement. Le jetable instantané ne fait donc pas le poids face au réutilisable, mais il convient de rester prudent face à cette comparaison. Il faut alors se pencher sur l’étape de la fin de vie de la e-cigarette.